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Examens de fin d’année : comment s’y préparer en toute sérénité

Près de deux semaines seulement nous séparent des examens de fin d’année. Les sensations d’angoisse et d’incertitude, surtout de peur de ne pas pouvoir maîtriser la situation, s’installent aussi bien chez les élèves que les parents. Voici les conseils des experts pour retrouver ses repères.

Vif succès de la conférence «Peur, angoisse... Comment bien se préparer aux épreuves de fin d’année ?» initiée par le Rotary Club Atlantic de Casablanca en collaboration avec le lycée Mohammed V de Casablanca. L’événement organisé le 14 mai dernier a fait salle comble. Une centaine d’élèves, dont beaucoup accompagnés de leurs parents, ont tenu à y assister. Il faut dire que l’opportunité et l’actualité de la thématique ne sont pas à démontrer. «L’objectif est de mettre à la disposition des jeunes lycéens les outils et les méthodes nécessaires pour mieux se préparer aux examens de fin d’année en toute sérénité», souligne le président du Rotary Club Atlantic de Casablanca, Ali Sossey Alaoui, avant de rappeler que cette période génère habituellement du stress aussi bien chez les élèves que les parents. Un constat d’autant plus vrai que l’année scolaire 2023-2024 a été marquée par des grèves répétitives des enseignants ayant entraîné des perturbations dans le déroulement des cours, confirme le directeur du lycée Mohammed V de Casablanca, Abdellah Rakibi, qui n’a pas manqué de saluer les efforts déployés par le ministère de l’Éducation nationale et le corps pédagogique pour rattraper le temps perdu et aider les élèves à mieux se préparer aux examens de fin d’année.

Reprogrammer son cerveau pour dépasser le stress des examens !

Et pour être près le jour J, le soutien du corps pédagogique est nécessaire, certes, mais il est insuffisant. Un vrai travail sur soi et sur sa préparation mentale est essentiel pour passer avec succès le cap des examens. C’est ce qu’explique Nabila Benohoud, professeure de communication et développement personnel à la Faculté des sciences sociales, juridiques et économiques (FSJES) Agdal-Rabat. Pour cette experte, «le stress des examens découle souvent de croyances limitantes que nous avons intégrées, telles que la peur de l’échec ou la conviction que le succès est inaccessible. Ces pensées négatives sont comme des virus dans notre système mental limitant notre potentiel». Et Nabila Benohoud d’ajouter que pour réussir dans sa vie, il faut désinstaller ces croyances négatives et limitantes et installer de nouveaux programmes plus positifs, «c’est ce que l’on appelle la reprogrammation du cerveau», indique-t-elle. En d’autres termes, l’experte explique que le cerveau ressemble à un ordinateur avec son matériel et ses logiciels : le matériel représente la structure de base du cerveau, tandis que les logiciels sont constitués des émotions, croyances, pensées et valeurs. «Si quelque chose ne fonctionne pas correctement, il faut faire la mise à jour mentale», note-t-elle. Pour surmonter le stress, la professeure Benohoud recommande de :

• Considérer le bac comme un simple examen comme tant d’autres et de se rappeler que l’échec n’est pas une fatalité, mais plutôt une opportunité d’apprentissage.

• Comprendre sa propre personnalité : certains travaillent mieux sous pression, tandis que d’autres préfèrent planifier à l’avance. De même, connaître son style de fonctionnement aidera l’élève à adopter des stratégies de révision adaptées à ses besoins.

• Gérer ses émotions en cultivant des croyances positives : la confiance en soi et la maîtrise de ses peurs sont les clés pour aborder les examens avec sérénité.

Transformer le stress des examens en opportunité de réussite

Avec un discours rassurant mais pas lénifiant, le coach Lahcen Razzougui appelle les élèves à prendre les choses en main au risque de se laisser submerger par les émotions négatives. Lahcen, qui est également auteur du livre «Coach your life : deviens la meilleure version de toi-même», estime que l’enjeu durant cette période est de faire en sorte que les émotions négatives comme la peur deviennent un ressort de motivation et, partant, un des clefs de la réussite. Pour ce faire, l’intervenant recommande suivre les trois étapes suivantes :

Identifier ses émotions : c’est l’un des clés d’une bonne santé mentale. Le fait de pouvoir identifier et nommer une émotion ressentie contribue à en diminuer l’impact à tous les niveaux.

Accueillir ses émotions : on ne peut pas gérer une émotion si on ne l’accueille pas. De ce fait, il faut les accepter et les considérer non pas comme des ennemis, mais plutôt comme des alliés.

Oser exprimer ses émotions : il ne faut pas hésiter à en parler avec son entourage et, le cas échéant, demander de l’aide. Il faut savoir qu’une émotion que l’on n’exprime pas ne meurt jamais. Elle reste enterrée vivante et revient hanter la personne qui en souffre plus tard sous une autre formes comme les maladies psychosomatiques.

Les cinq piliers de la réussite

«L’important est de faire de son mieux et de prendre soin de soi», insiste de son côté Yassine Kettani, coach thérapeute en neuro-quantique. Pour gérer la période des examens avec sérénité et confiance, l’invité du Rotary Club Atlantic conseille de :

• Miser sur les techniques de respiration : l’exercice à faire pendant cette période consiste à respirer profondément par le nez pendant quatre secondes, à retenir sa respiration pendant quatre secondes, puis à expirer lentement par la bouche pendant six secondes. Le fait de répéter cet exercice plusieurs fois peut aider à réduire l’anxiété.

• S’organiser et planifier ses actions : la gestion du temps est cruciale. Il faut donc établir un planning réaliste qui inclut des plages horaires dédiées à l’étude, mais aussi des moments de détente. Le fait de découper les tâches en segments plus petits et gérables rend le travail moins accablant et permet de maintenir un équilibre salutaire.

•Pratiquer de la pleine conscience : c’est une technique qui aide à se concentrer sur le moment présent. Des applications de méditation guidée peuvent être utiles pour pratiquer la pleine conscience. Quelques minutes par jour suffisent pour ressentir les bienfaits.

• Avoir une bonne hygiène de vie : une alimentation équilibrée, un sommeil suffisant et une activité physique régulière sont essentiels pour maintenir un corps et un esprit en bonne santé. Il faut éviter les excès de caféine et de sucre qui peuvent augmenter l’anxiété.

• Adopter un discours intérieur positif : il ne faut pas hésiter à s’encourager avec des phrases telles que «Je suis capable», «J’ai bien préparé», «Je peux y arriver». Remplacer les pensées négatives par des affirmations positives peut améliorer la confiance en soi et booster la performance.

Attention à l’autosabotage !

«Quoi qu’il arrive dans la vie, il faut rester confiant et concentré sur son objectif», indique Samira El Hachimi, créatrice de contenu, conférencière motivationnelle et doctorante en sciences de l’éducation. Amputée de sa main gauche depuis des années suite à un accident, l’invitée a partagé son histoire avec le public.

Une histoire inspirante à plus d’un égard et dont on tire beaucoup d’enseignements. Son cas est en effet un exemple de courage, de persévérance et combativité face aux obstacles qui se dressent devant notre réussite. Samira a, en effet, pu atteindre ses objectifs malgré son accident, car elle avait l’intime conviction que les seuls freins à la réussite sont ceux que nous nous fixons nous-mêmes comme la peur de l’échec, l’hésitation et l’indécision. Dans son intervention devant une assistance admirative, Samira a mis en garde les élèves contre ce que l’on appelle l’autosabotage que les experts considèrent comme un des principaux facteurs d’échec dans la vie professionnelle.

Car les personnes victimes de l’autosabotage s’empêchent de réussir en adoptant plusieurs comportements comme la procrastination et la dispersion. Elle a donc appelé les jeunes ainsi à adopter l’attitude gagnante, confiante et surtout positive. «Inutile de rester focalisé sur les expériences d’échec, car la vie est tellement courte qu’il faut savoir en profiter», recommande-t-elle tout en soulignant l’importance de travailler constamment sur soi. Cet effort, d’après la conférencière, est l’une des clés du succès et c’est ce qui fait réellement la différence entre les personnes qui réussissent dans leur vie personnelle et professionnelle et celles qui n’y parviennent jamais.
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