Vingt ans après sa dernière apparition dans une phase finale de la Coupe du monde U20, la sélection nationale a signé un retour fracassant en dominant l’Espagne lors de la première journée du groupe C. Dès les premières minutes, les Lionceaux ont affiché une intention offensive claire, refusant d’être spectateurs. À la 6e minute, Yassir Zabiri, véritable joyau de cette génération dorée, s’offre la première occasion franche, obligeant le gardien espagnol Fran González à une parade décisive. Portés par une animation rapide et des transitions tranchantes, les Lionceaux imposent leur rythme, mais l’Espagne réagit aussitôt. Fidèles à leur philosophie de possession, les Ibériques multiplient les combinaisons et les offensives, notamment par l’intermédiaire de David Mella et Iker Bravo. Toutefois, la défense marocaine reste intraitable, avec un Yanis Benchaouch vigilant, auteur d’une parade magistrale sur une frappe dangereuse de Mella qui aurait pu faire basculer la rencontre.
Au retour des vestiaires, le scénario tourne en faveur des Lionceaux. Sur une ouverture lumineuse d’Othmane Maamar, Zabiri, parfaitement lancé dans la profondeur, ajuste González d’une frappe croisée imparable à la 54e minute (1-0), récompensant la persévérance et l’audace des Marocains. Quatre minutes plus tard, une contre-attaque fulgurante, encore initiée par Maamar, déstabilise la défense espagnole. Yassine Gessime (ou Jassim, selon certaines sources), bien placé, profite d’un marquage laxiste pour pousser le ballon au fond des filets (2-0, 58e). Cueillis à froid par ces deux buts rapprochés, les Espagnols se ruent à l’attaque. Corners, centres et frappes s’enchaînent, mais la défense marocaine, dirigée par un Younes El Bahraoui impérial dans les duels, reste de marbre. En fin de match, l’arbitre siffle deux penalties en faveur de l’Espagne (78e et 90e+), mais après recours au VAR, les deux décisions sont annulées pour simulation. Une première dans l’histoire de la compétition, rendue possible grâce au carton vert, innovation utilisée pour la première fois dans un tournoi officiel sous l’impulsion du sélectionneur Ouahbi.
Mohamed Ouahbi vise la confirmation face au Brésil
Cette entrée en matière réussie face à l’Espagne est un signal fort envoyé aux autres adversaires du groupe C, et plus particulièrement au Brésil, que les coéquipiers de Yanis Benchaouch défieront ce jeudi à minuit. Outsiders sur le papier, les Lionceaux se hissent provisoirement en tête de leur groupe et se rapprochent de la qualification pour les huitièmes de finale. Cependant, le plus dur reste à faire. Pour valider ce début prometteur, les jeunes Lions devront confirmer face à une sélection brésilienne réputée pour sa technicité et son expérience.
Interrogé par les médias après la rencontre, Mohamed Ouahbi a affiché une confiance mesurée, mais déterminée : «C'est le Brésil, c'est la Coupe du monde. Depuis le début, on répète que nous n’avons peur d’aucun adversaire. Nous voulons vivre ces matchs intensément et, surtout, maintenant que nous sommes là, nous voulons les gagner. Si nous restons humbles et concentrés, nous pourrons encore accomplir de grandes choses», a assuré le coach des Lionceaux, visiblement déjà tourné vers ce nouveau défi. Avec cette victoire marquante, le Maroc confirme qu’il n’est pas venu au Chili pour faire de la figuration. Désormais, tous les regards sont tournés vers le duel face au Brésil, qui pourrait bien écrire une nouvelle page de l’histoire du football marocain.
