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Ramadan : Le jeûne de la femme enceinte à surveiller de près

Pour la femme enceinte, la décision de jeûner pendant le Ramadan doit être prise après avis du médecin ou de la sage-femme. Dans certains cas, comme le risque d’accouchement prématuré ou le retard de croissance du bébé, le jeûne serait contre-indiqué. Le point avec Taher Berrada, gynécologue-obstétricien.

Ramadan : Le jeûne de la femme enceinte à surveiller de près
La femme enceinte qui décide de pratiquer le jeune doit veiller à avoir une alimentation équilibrée.

Peut-on faire le Ramadan quand on est enceinte ? Sur le plan purement scientifique, aucune étude n’a démontré l’association entre le jeûne du Ramadan et le risque de complication chez le bébé ou la maman. Mais d’après les spécialistes, des complications peuvent surgir.

Joint par «Le Matin», Dr Taher Berrada, gynécologue-obstétricien, explique que la grossesse ne représente pas en soi une contre-indication pour suivre le jeûne du Ramadan. Mais dans certains cas, précise-t-il, on peut craindre une détérioration de la santé de la femme enceinte ou celle du futur enfant. C’est le cas, par exemple, des femmes dont les apports nutritionnels demeurent insuffisants pour combler leurs propres besoins et ceux du bébé.

Pour éviter «des drames», Dr Berrada invite toute femme enceinte qui envisage de jeûner pendant le Ramadan à consulter le médecin ou la sage-femme avant de prendre sa décision. Et d’ajouter que chaque grossesse est unique et, par conséquent, les recommandations doivent être personnalisées.

Les contre-indications au jeûne pendant la grossesse

Selon Dr Berrada, l’état de santé de la maman et la progression de la grossesse sont les deux facteurs déterminants pour prendre la décision du jeûne. Interrogé sur les contre-indications au jeûne, le spécialiste cite, entre autres :

  • Un retard de croissance ou un risque de bébé de petit poids.
  • Des maladies dont souffre la maman comme le diabète, l’anémie ou l’hypertension.
  • Des contradictions avec un risque d’accouchement prématuré.
  • Une grossesse gémellaire ou multiple.
  • Des malaises persistants : les nausées, les vomissements, la fatigue extrême, etc.

Le médecin indique que la décision doit être prise aussi sur la base de quelques facteurs, notamment le stade de la grossesse. «Un jeûne durant le premier trimestre peut accentuer les nausées et les vomissements, ce qui sera très difficile à gérer pour la femme enceinte», explique-t-il. Et de noter qu’au troisième trimestre, il s’agit d’une période de croissance intense du bébé qui demande beaucoup d’énergie. «Un jeûne pourrait compromettre la croissance du bébé si la maman ne parvient pas à avoir une alimentation variée et équilibrée», alerte-t-il.

Le médecin tient aussi à attirer l’attention sur l’importance de prendre en considération l’état de santé de la femme avant la grossesse. «Une maladie chronique, une carence nutritionnelle ou un autre problème de santé peuvent remettre en question la décision de jeûner», affirme le médecin.

Par ailleurs, Dr Berrada insiste sur la nécessité pour la femme enceinte qui décide de pratiquer le jeune de veiller à avoir une alimentation équilibrée et surtout à boire suffisamment d’eau après le ftour pour éviter le risque de déshydratation.

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