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Grève des enseignants : Une commission ministérielle pour reprendre le dialogue

Face à la persistance de la crise dans le secteur de l’enseignement, la majorité gouvernementale appelle les enseignants à reprendre le dialogue et à mettre fin à leur grève. Le président du Rassemblement national des indépendants (RNI) et Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a tenu à rassurer le corps enseignant en s’engageant personnellement à poursuivre les travaux de la commission ministérielle qui sera mise en place en vue de traiter les points litigieux liés au statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale et d’y apporter des solutions.

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La majorité gouvernementale rassure le corps enseignant et l’appelle à cesser sa grève. Lundi, à l’occasion de sa réunion tenue à Rabat, les leaders des partis du RNI, du PAM et du PI se sont exprimés sur la crise qui frappe le secteur de l’éducation nationale, ébranlé par les grèves des enseignants qui contestent l’adoption du nouveau statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale.

Une commission ministérielle pour régler les points litigieux du nouveau statut

Une commission ministérielle sera mise en place pour régler les points litigieux de ce nouveau statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale, a annoncé le président du RNI, Aziz Akhannouch. Cette commission sera composée du ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, du ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, et du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ. «Et je suis disposé à présider la première réunion de cette commission pour définir la voie que nous emprunterons. Et après, je veillerai à suivre son travail pour parvenir à des solutions qui permettront à nos enfants de reprendre leurs cours», a affirmé M. Akhannouch, ajoutant : «nous nous soucions des enseignants et nous voulons qu’ils reprennent le travail. Ce sont les élèves et leurs parents qui attendent leur retour en classe». Rappelant que le secteur de l’Éducation nationale a été le premier à engager le dialogue social, dès la première semaine suivant l’entrée en fonction du gouvernement, M. Akhannouch a souligné que le gouvernement était déterminé à régler définitivement le problème des

enseignants contractuels, qui paralysait l’école marocaine depuis des années, mission désormais accomplie grâce à ce nouveau statut. Et le président du RNI d’affirmer que ce nouveau statut est accepté à peu près dans son ensemble, précisant que si des points litigieux se présentent, comme ceux relatifs aux pénalités, «ils peuvent être mis sur la table du dialogue».

Akhannouch s’explique sur l’augmentation de 2.500 dirhams

Sur la question de la promesse d’augmenter les salaires des enseignants de 2.500 dirhams, M. Akhannouch a confirmé que le programme de sa formation prévoyait bien cette mesure d’augmentation progressive du salaire mensuel net des enseignants pour atteindre 7.500 dirhams pour les porteurs de la certification de la qualification pédagogique. Cependant, à la suite du dialogue avec les syndicats, ceux-ci ont objecté que cette mesure bénéficierait

aux enseignants nouvellement recrutés, mais pas aux anciens. Aussi, «nous avons compris que les syndicats voulaient que cette augmentation de 2.500 dirhams soit appliquée à la fin et non au début (de la carrière d’un enseignant) et ceci a été inclus dans le nouveau statut», a dit M. Akhannouch, faisant savoir que par conséquent, le budget correspondant à cette augmentation passerait de 5 à 9 milliards de dirhams.

Abdellatif Ouahbi : «280.000 enseignants sont pour le dialogue»

Pour sa part, Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), a appelé les enseignants à retourner en classe, indiquant que leurs revendications seraient traitées dans le cadre du dialogue social. Soulignant que cette situation tendue a un impact négatif sur les élèves, M. Ouahbi a exhorté les enseignants à privilégier le dialogue, rappelant que seuls 40.000 enseignants avaient protesté contre le nouveau statut, tandis que 280.000 autres étaient favorables au dialogue. Par ailleurs, le secrétaire général du PAM a déploré que les efforts consentis par le gouvernement ne soient pas suffisamment mis en valeur, citant l’exemple du problème des enseignants contractuels qui a trop traîné et qui a été résolu avec le nouveau statut, mais sans que cela soit mis en avant. «Il en est de même pour l’annonce par le Chef du gouvernement de l’augmentation du prix de la bouteille de gaz de 30 dirhams sur trois ans. Le lendemain, presque tous les médias ont fait un zoom sur ce sujet, reléguant au second plan ce qu’il avait annoncé lors de cette même intervention devant les députés des deux Chambres au sujet des aides directes», s’est plaint M. Ouahbi.

Nizar Baraka pour le compromis

Le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal (PI), Nizar Baraka, a quant à lui déclaré : «Nous ne pouvons pas progresser dans la réforme du secteur de l’enseignement sans l’implication de la famille éducative», soutenant qu’il faut travailler de concert pour surmonter la problématique actuelle à travers un dialogue responsable associant toutes les parties concernées. M. Baraka s’est dit également pour le dialogue avec les syndicats, lesquels, selon lui, doivent être renforcés, et qu’il faut parvenir à des solutions de compromis par l’intermédiaire de la commission ministérielle qui sera supervisée par le Chef du gouvernement. Le SG du Parti de l’Istiqlal a aussi appelé à conjuguer les efforts pour développer l’école publique marocaine, qui accueille 80% des enfants, et à placer l’intérêt de l’élève au-dessus de toute autre considération, afin qu’il puisse à l’avenir être à la hauteur des défis et des enjeux auxquels le Maroc et le monde sont confrontés.
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