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Maroc-Portugal : Le «Catenaccio» marocain de Regragui face à la verticalité déroutante des Lusitaniens

Après avoir donné du fil à retordre à l’une des meilleures lignes médianes au monde (celle de la Croatie), éliminé la Belgique, puis neutralisé le «tiki taka» espagnol, au point de provoquer le limogeage de Luis Enrique, le verrou défensif de Walid Regragui devra faire ses preuves face à une ligne d’attaque portugaise au potentiel démesuré. Si les Lions de l’Atlas parviennent à récupérer à temps, Fernando Santos aura bien des soucis à se faire.

Maroc-Portugal : Le «Catenaccio» marocain de Regragui face à la verticalité déroutante des Lusitaniens
Ph. Saouri

Ayant toujours capitalisé sur la force de frappe offensive et sur les qualités individuelles et techniques de ses joueurs, la sélection nationale marocaine a basculé vers un nouveau schéma tactique qui bouscule déjà la hiérarchie mondiale, depuis l’arrivée de Walid Regragui au complexe Mohammed VI de football en août dernier. Les statistiques des quatre derniers matchs des Lions de l’Atlas à Doha en disent d’ailleurs long sur ce nouveau procédé : 35% de possession du ballon face à la Croatie, 33% face à la Belgique, 41% contre le Canada, puis seulement 23% face à l’Espagne. En gros, Walid Regragui a clairement décidé de jeter toute la pression sur ses adversaires, qui devaient prouver leurs qualités en disposant du ballon. Mais au final, personne n’a réellement su s’imposer face aux Lions, même en dominant l’entrejeu et en investissant la moitié du terrain des nationaux. En effet, sur les quatre adversaires des Lions à Doha, personne n’a pu tenter plus de tirs cadrés que le Maroc, puisque seule la Croatie a égalé son chiffre (2 tirs cadrés chacun).

Les coéquipiers de Romain Saïss disposent donc d’un rideau défensif imperméable (le seul but encaissé est un CSC de Nayef Aguerd), mais parviennent aussi à exceller au niveau de la transition offensive et à atteindre la cage adverse aussi souvent sinon plus que leurs adversaires. Les Marocains doivent cette nouvelle tactique au climat familial créé par Walid Regragui au sein de la tanière, lui qui a pu convaincre des joueurs à vocation offensive pure de courir comme des fous pour défendre et faire pression, le cas de Sofiane Boufal, Hakim Ziyech ou encore Azzeddine Ounahi. Ces esthètes, que les Marocains n’appréciaient qu’à travers leurs dribbles ou leurs buts par le passé, se sont avérés être de véritables gladiateurs avec Regragui.

Après le «tiki taka», la muraille défensive marocaine face à une verticalité aiguë

Un adversaire encore plus imposant se dressera face aux Lions de l’Atlas ce samedi, à l’occasion des quarts de finale. Le Portugal, leader du groupe H de la Coupe du monde Qatar 2022, dispose d’une ligne d’attaque au potentiel déroutant. La dernière prestation des Lusitaniens face à la Suisse en dit long sur leurs qualités offensives, puisque les coéquipiers de Bernardo Silva ont tenté 15 tirs, dont 9 cadrés, pour un total de six buts marqués. Le Portugal a toujours dominé la possession du ballon depuis son arrivée au Qatar, avec des taux de plus de 60%. Toutefois, contrairement à l’Espagne, Bruno Fernandes et compagnie se distinguent par un jeu nettement plus vertical et strictement porté vers l’avant. Le scénario du match semble, encore une fois, tout tracé.
Cela dit, Walid Regragui pourrait s’inspirer des performances du Ghana puis de la Corée du Sud face aux Portugais. Les joueurs de Fernando Santos avaient, en effet, souffert lors de ces deux matchs, face à deux défenses regroupées. La puissance physique des Ghanéens et la rapidité des coéquipiers de Son avaient donné du fil à retordre aux Ibériques.

Reste à espérer que les guerriers marocains se remettront de leur fatigue et de leurs blessures à temps, eux qui ont opté pour la cryothérapie jeudi pour accélérer la récupération. Les regards seront surtout braqués sur la charnière centrale (Aguerd-Saïss) et sur la ligne médiane (Amrabat-Ounahi-Amallah) du Maroc. Si ces éléments sont à 90% de leurs moyens samedi, le Maroc pourra réussir l’exploit inédit de se hisser vers la demi-finale. Ce sera ainsi l’ultime consécration pour Walid Regragui et son «Catenaccio» marocain, qui auront fait plus que changer les mentalités au Qatar !

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