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Le projet de loi organique fixant «les conditions et les modalités d'application de l’exception d'inconstitutionnalité soulevée au cours d'un procès», adopté lors du dernier Conseil des ministres présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, consacre une avancée majeure pour l’État de droit. En opérationnalisant l’article 133 de la Constitution, elle introduit pour la première fois dans le système juridique marocain la possibilité pour un justiciable de contester la constitutionnalité d’une loi appliquée à son cas. Ce mécanisme, connu sous le nom d’«exception d’inconstitutionnalité», confère au citoyen un rôle actif dans la défense des droits et libertés garantis par la Loi fondamentale. Pour le professeur Ahmed Bouz, cette réforme marque «un tournant démocratique», en plaçant la justice constitutionnelle au service du citoyen et de la transparence institutionnelle.

Confronté à une montée des tensions dans les hôpitaux et à la multiplication des agressions contre les professionnels de santé, le ministère de la Santé et de la protection sociale a placé la protection du personnel médical au cœur de ses priorités. Médecins, infirmiers et urgentistes, souvent en première ligne face à la détresse des citoyens, subissent une pression constante, parfois accompagnée de violences verbales ou physiques. Face à cette réalité alarmante, le gouvernement entend rompre avec la simple logique de compassion pour instaurer une véritable politique de protection et de valorisation du corps soignant. Dans ce contexte, le ministre de la Santé a dévoilé un plan d’urgence pour redresser le secteur de la santé publique. Adoptée récemment par son département, cette feuille de route sera déployée dans les prochains mois. Elle vise non seulement à moderniser les infrastructures hospitalières et à réhabiliter les services d’urgence, mais aussi à améliorer les conditions de travail du personnel médical et à restaurer la confiance des citoyens dans l’hôpital public.