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La vue, c’est la vie. Et les victimes des injections oculaires de l’Hôpital du 20 Août ne le savent que trop. Plus d’un an après l’incident tragique, elles continuent de porter les lourdes séquelles d’une «erreur médicale» qui leur a ravi la vue et qui a mis leur vie sens dessus dessous. Alors que l’enquête judiciaire visant à déterminer les responsabilités avance lentement, ils doivent chaque jour faire face à cette réalité terrible : rien ne sera plus comme avant. Et désormais, ils doivent se rendre à l’évidence. Avec un déficit visuel grave, ils ont perdu leur emploi, leurs moyens de subsistance et tout contact avec le monde extérieur. Leur souffrance est accentuée par un sentiment d’isolement et d’abandon. Car, selon leurs témoignages, en attendant que la lumière soit faite sur cette affaire, ils restent sans ressources, livrés à leur triste sort. «Le Matin» a rencontré deux victimes. Faisant montre d’une résilience à toute épreuve, ils racontent comment ils réapprennent à vivre et à quel point ils tiennent à se battre pour faire valoir leurs droits. Pour eux, il ne faut surtout pas que leur drame tombe dans l’oubli. Voici leurs témoignages.
Dernière Heure