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À l’accueil du CHU Ibn Rochd de Casablanca, c’est eux qui font la pluie et le beau temps. Ils décident souvent de qui va être admis en premier, qui doit attendre et parfois qui doit revenir plus tard. Pourtant, ils ne font partie ni du personnel médical ni du personnel administratif. Eux ? ce sont les agents de sécurité. Leur pouvoir est tel que les patients et leurs familles doivent impérativement «composer» avec eux s’ils veulent que leur accès à l’hôpital se passe sans accroc. Et ce pouvoir, par la force des choses, ouvre la voie à tous les abus… favoritisme, copinage, népotisme et corruption sont monnaie courante… Ces agents censés veiller à l’ordre et à l’organisation de l’accueil, se transforment dès lors en garde-chiourmes n’hésitant pas à racketter les gens avec «la bénédiction» de certains médecins et infirmiers, qui fort heureusement se comptent sur les doigts d’une seule main. Il ne s’agit pas là de faire le procès de la profession médicale, qui reste par ailleurs une des plus nobles et est portée par des hommes et des femmes d’une moralité inattaquable et d’une honnêteté intellectuelle irréprochable. Mais il est difficile de croire que les agents puissent agir avec cette impunité s’ils ne se sentaient protégés. Enquête.
Dernière Heure