Banque mondiale : Le Maroc doit investir dans la gouvernance de l’eau plutôt que dans les infrastructures
Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA), le défi que représente la pénurie d'eau est devenu d'autant plus préoccupant que les effets du changement climatique prennent de plus en plus d'ampleur. Sur la base des stratégies actuelles de gestion de l'eau dans la région MENA, une estimation prudente de la demande en eau en 2050 indique qu'il faudrait 25 milliards de mètres cubes supplémentaires chaque année. Face à ce défi du XXIe siècle, un rapport de la Banque mondiale, présenté jeudi à Rabat, met explicitement en évidence les actions qui empêchent les dirigeants de mener des politiques de gestion durable des ressources en eau limitées. Le rapport indique clairement que la région ne peut plus se contenter d'une stratégie d'investissement dans les infrastructures hydrauliques afin d'accroître les réserves en eau nécessaires à l'agriculture et aux zones urbaines, sans procéder en même temps à des réformes institutionnelles systématiques pour financer et entretenir ces infrastructures et réguler la demande.
