chroniques
Un horizon ne se décrète pas. Il se prépare, s’anticipe, se mérite. À l’heure où les Nations s’interrogent sur leur place dans un monde fragmenté, le Maroc trace, avec constance et détermination, la voie d’un avenir qu’il veut à la hauteur de ses ambitions. Loin d’un exercice incantatoire, la perspective de 2030 présage d’une élévation annoncée. Car 2030 ne sera pas simplement une date sur un calendrier diplomatique ou sportif. Elle incarne une dynamique. Celle d’un pays qui, depuis plusieurs années déjà, a fait le choix d’un modèle singulier : un modèle d’ouverture enracinée, de pluralité assumée, de modernité maîtrisée.
À l’aune de la réforme attendue du Code de la famille, fruit de la volonté Royale, la question du mariage des mineurs fait débat au Maroc. Une frange de la société, majoritairement urbaine et moderniste, défend l’interdiction formelle du mariage avant 18 ans, sans exception aucune. Une autre partie, traditionaliste, conservatrice, majoritairement rurale, défend le mariage du mineur, compte tenu de réalités socioéconomiques, voire religieuses, du reste, réelles. Il faut reconnaître que les arguments développés par les uns et les autres ne manquent pas de pertinence, vu qu’il y a des cas où l’interdiction doit avoir lieu et d’autres où l’autorisation peut être envisagée. Tout est question de dosage.
À l’approche du mois de Dhu Al-Ḥijja ou de Ramadan, une question revient souvent dans certains foyers marocains : pourquoi le jour de Arafa est-il jeûné en accord avec le calendrier saoudien, alors que le début de Ramadan est fixé différemment ? Pourquoi certains insistent-ils à suivre le calendrier de la Mecque en toutes circonstances, quitte à rompre l’unité locale ? Ce débat, derrière sa forme technique, révèle des enjeux spirituels, juridiques, affectifs, voire, politiques. Déplier ces différences, c’est retrouver la clarté des sources, la cohérence du rite, et surtout, préserver la paix des cœurs.
À l’ère de l’intelligence artificielle, la survie de l’entreprise ne dépend plus de sa seule performance, ni même de sa capacité à innover. Elle dépend de sa faculté à réinventer ses modes de fonctionnement, de décision et de collaboration, dans un monde où chaque avancée technologique peut déclencher une rupture. Il ne s’agit plus simplement de faire mieux que ses concurrents. Il s’agit d’imaginer et de mettre en œuvre le bon modèle de coopération entre humains et intelligences artificielles, pour ne pas être relégué à l’obsolescence. Dans ce contexte, le discernement devient plus décisif que la puissance, et l’éthique plus stratégique que jamais. Mais cette transformation ne peut reposer sur les seules épaules des entreprises. Elle implique aussi les États, les institutions internationales et l’ensemble des corps intermédiaires, appelés à créer les conditions d’un cadre commun, juste et durable. Car penser l’entreprise de demain, c’est aussi interroger le monde que nous voulons éviter.
Chaque année, le 3 mai, nous célébrons la Journée mondiale de la liberté de la presse, une occasion de réaffirmer une vérité fondamentale : la liberté d’expression est une pierre angulaire de la promotion et de la protection des droits de l’homme. Et pourtant, les journalistes à travers le monde, et en particulier dans notre région, continuent de faire face à l’intimidation, à la violence, voire à la mort, simplement pour avoir accompli leur devoir : rechercher, transmettre et partager la vérité.
Au-delà des murs des centres de formation, des machines fonctionnent déjà de manière autonome, jour et nuit, dans l’obscurité. Pas par souci d’économie, mais parce que personne n’a besoin de lumière. Aucun humain n’y travaille. Ces usines autonomes, silencieuses et précises, illustrent un monde qui avance sans nous attendre. Pendant ce temps, ailleurs, des jeunes répètent encore des gestes minutieux, pensant se préparer à demain. Ils l’ignorent souvent, mais ce demain est déjà hier. Les machines qu’ils devraient maîtriser maîtrisent déjà leur métier. Ce n’est pas un scénario dystopique, mais une retentissante alerte.
Dernière Heure