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Le maintien du dossier du Sahara dans la 4e Commission de l'ONU, une «anomalie institutionnelle» (Entretien (3/4) avec Pr Issa Babana El Alaoui)
Dans une interview fleuve accordée au «Matin», le professeur Issa Babana El Alaoui, fin connaisseur du dossier du Sahara, de son histoire et de ses subtils enjeux, livre une lecture passionnante de cet événement majeur de l’histoire du Maroc contemporain qu’est la Marche Verte. Il revient sur son contexte historique, sa portée géopolitique, ainsi que sur ses dimensions symbolique et mémorielle. Pour lui, la célébration du cinquantenaire de cette grande épopée patriotique, qui a ouvert la voie au recouvrement des provinces du Sud marocaines, constitue l’occasion de porter un regard lucide – celui d’un historien doublé d’un politologue – sur l’évolution de la question du Sahara à la lumière de la résolution 2797 du Conseil de sécurité, laquelle a consacré la proposition d’autonomie sous souveraineté marocaine comme socle de toute solution future. Dans cette troisième partie, le Pr Issa Babana El Alaoui explique notamment pourquoi le dossier du Sahara est toujours examiné en Quatrième Commission de l’ONU et pourquoi il s’agit d’une anomalie onusienne à corriger, aujourd’hui plus que jamais. «Soixante ans après son inscription à l’ordre du jour du Comité spécial de la décolonisation, dit «C24», le dossier reste encore débattu à la Quatrième Commission (celle de la politique spéciale et de la décolonisation), alors même que la décolonisation du territoire a été juridiquement et politiquement scellée depuis l’Accord de Madrid du 14 novembre 1975», précise-t-il.