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Avec 320 commissions rogatoires internationales reçues en 2024, en provenance de 35 pays, et 90 demandes d’extradition émises par ses propres juridictions, le Maroc confirme son rôle actif dans la lutte contre le crime organisé transfrontalier. Ce chiffre, en hausse de 23% par rapport à l’année précédente, illustre l’intensification des efforts déployés pour faire face à une criminalité de plus en plus structurée, mobile et difficile à contenir dans les cadres classiques de coopération nationale. À l’heure où les réseaux criminels opèrent au-delà des frontières avec une rapidité et une technicité accrues, la coopération judiciaire internationale devient un levier essentiel pour garantir une réponse efficace, coordonnée et durable, souligne le président du Ministère public, Hicham Balaoui.
Face à l’évolution à grande vitesse des formes d’emploi, le Maroc se trouve confronté à l’essor massif du travail non conventionnel, souvent en marge du droit et de la protection sociale. Cette nouvelle réalité, nourrie par la digitalisation, la recherche de flexibilité et la montée de l’économie de plateforme, concerne désormais une large frange de la population active, notamment les jeunes, les femmes et les travailleurs indépendants. Conscient des enjeux, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) alerte les pouvoirs publics à travers un avis détaillé et structuré, présenté mercredi dernier par son président Abdelkader Amara. À travers une série de recommandations, le CESE propose d’ancrer ces formes d’emploi dans un cadre juridique clair, de garantir aux travailleurs leurs droits fondamentaux et de faire du travail non conventionnel un levier d’inclusion plutôt qu’un facteur de précarité.
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