nation
Le Sahara est bel et bien marocain. Historiquement, juridiquement et culturellement, il a toujours fait partie intégrante du Royaume. Mais il ne suffit pas de le dire ou même de le clamer pour remporter l’adhésion de la communauté internationale. Il faut le prouver en adoptant une démarche scientifique rigoureuse et un argumentaire méthodique. Or tout le monde n’a pas les outils et les connaissances nécessaires pour s’engager dans une telle entreprise qui requiert, faut-il le souligner, une maîtrise fine de ce dossier, de ses tenants et aboutissants et de ses implications multidimensionnelles. Partant de là, Dr Hakim Touzani, professeur du droit international public et des sciences politiques, a lancé le projet «Académie universitaire de plaidoyer pour la marocanité du Sahara» qu’il coordonne avec d’autres éminents universitaires, tout aussi engagés. Leur groupe de travail a publié dans ce cadre trois ouvrages d’une importance capitale pour une meilleure compréhension du conflit autour du Sahara marocain. Il s’agit de «La proposition d’autonomie au Sahara, les dynamiques de structuration et les défis de mise en œuvre», «L’approche fondée sur les droits de l’Homme et les impératifs géostratégiques dans le plaidoyer en faveur de la souveraineté du Maroc sur le Sahara», et «Sahara marocain, les dynamiques diplomatiques et les impératifs de règlement d’un conflit artificiel». Un quatrième ouvrage vient de voir le jour. S’intitulant «Le Sahara marocain entre légalité historique et légitimité juridique», cette nouvelle publication se propose d’apporter un éclairage nouveau sur cette question et de doter ainsi les défenseurs de la marocanité du Sahara des instruments idoines pour étayer leur discours et convaincre de la justesse et de la pertinence de leur plaidoyer. Dans un entretien accordé au «Matin», Dr Touzani revient sur la démarche ayant présidé à l’élaboration de ce nouvel ouvrage (et des précédentes publications) et explique pour nous les fondements juridiques et historiques qui confortent le Maroc dans ses droits sur ses provinces sahariennes. L’universitaire propose également un tour d’horizon retraçant l’évolution de ce dossier et ses implications géopolitiques dans le contexte régional et au-delà.
À partir de ce mardi, le monde sera en conclave à New York. Du 23 au 29 septembre 2025, la 80e Assemblée générale de l’ONU, rassemblera Chefs d’État, diplomates, hauts responsables et décideurs dans le cadre du débat général annuel. Ce rendez-vous s’impose en effet comme un véritable moment de bilan et de réflexion sur l’évolution du monde, ses défis, ses crises et sur l’avenir du multilatéralisme, qui est la raison d’être même du système onusien. Le Maroc prendra bien évidemment part à cette grand-messe où beaucoup de dossiers stratégiques sont abordés et discutés. Quels sont les enjeux inhérents à cette 80e session ? quelle est la place de l’ONU dans un monde qui ne jure désormais que par la force ? sa voix est-elle encore audible ? comment l’humanité peut-elle faire face aux défis existentiels qui menacent la planète ? autant de questions auxquelles Yassine El Yattioui, enseignant-chercheur à l'Université Lumière Lyon 2, tentera de répondre, avec un accent particulier sur la meilleure façon pour le Maroc de défendre ses intérêts.
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