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Le droit de grève, pilier essentiel des libertés collectives et axe majeur du dialogue social, fait l’objet d’âpres discussions dans le landerneau politico-syndicale et parlementaire en perspective d’une réforme sans précédent. Lors d’une rencontre consacrée, vendredi 29 novembre 2024, à la présentation des priorités du budget 2025 devant les membres de la Commission de l’éducation, des affaires culturelles et sociales à la Chambre des conseillers, Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, a dévoilé les contours du projet de loi organique sur le droit de grève. Selon lui, ce texte promet de concilier les attentes des travailleurs, les exigences des employeurs et les besoins d’un climat de travail décent. Retour sur un chantier législatif qui suscite espoir et débat.
Ancien ministre français des Affaires étrangères (1997-2002), Hubert Védrine continue de suivre et d’analyser l’actualité mondiale avec une lucidité sans faille. Depuis 2007, il publie tous les deux ans, avec Pascal Boniface, fondateur et directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques, l’Atlas géopolitique du monde global, un ouvrage proposant plus de 100 cartes pour comprendre la complexité du monde et en décrypter les défis. Fin connaisseur des relations internationales, M. Védrine fait partie, en 2003, du groupe de seize personnalités mis sur pied par Kofi Annan pour réfléchir à l’avenir de l’ONU. C’est dire que les mécanismes et les soubassements de la gouvernance mondiale n’ont pas de secret pour lui. «Le Matin» l’a rencontré à Casablanca et a pu avoir avec lui un échange fort instructif sur des questions telles que l’ordre mondial, le rôle de l’ONU, le renouveau de la relation entre Paris et Rabat et la question du Sahara. Cet ancien chef de la diplomatie française qui porte un regard sans concession, voire désabusé sur la réalité mondiale, explique comment les rapports entre grandes puissances favorisent l’émergence d’une système «semi-chaotique». S’agissant du nouveau partenariat «unique» entre Rabat et Paris, M. Védrine s’en réjouit tout en insistant sur la nécessité de lui donner un contenu à la mesure des défis qui guettent le monde, afin d’en faire un modèle de coopération Nord-Sud.
Pour les aider à faire face aux crises (pandémie, sécheresse, séisme d’Al Haouz), plus de 1.600 coopératives ont bénéficié d’un programme de soutien innovant. Lancé en 2021 par l’USAID, l’INDH et GiveDirectly, ce projet, doté de 14,8 millions de dollars, a contribué à la transformation de l’économie sociale marocaine. Chaque coopérative, dans six régions clés du Royaume, a reçu une subvention directe de 90.000 DH afin de pouvoir relancer ses activités. Les résultats sont éloquents : 76% des bénéficiaires affichent une meilleure stabilité financière, avec un impact particulièrement marqué pour les coopératives dirigées par des femmes (64% d’augmentation des revenus). Un modèle de résilience qui ouvre la voie à de nouveaux programmes d’accompagnement pour 2025.
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