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La dépression s’impose comme l’un des maux silencieux les plus répandus au Maroc, s’insinuant peu à peu dans le quotidien de toutes les générations. Longtemps ignorée ou minimisée, elle révèle aujourd’hui un profond malaise social. Selon World Population Review, près de 2,3 millions de Marocains, soit 6,54 % de la population, en seraient affectés en 2025. Ce taux place le pays au troisième rang africain, derrière la Tunisie et le Lesotho, dans un contexte où les inégalités économiques, le chômage et la précarité psychologique figurent parmi les principales causes de ce mal-être croissant.
Il détruit des carrières et des vies sans jamais laisser de traces visibles. Le pervers narcissique en entreprise agit dans l’ombre, avec un art redoutable de la manipulation. S’il est plus facile à identifier dans les relations de couple, on le décèle encore trop rarement dans un milieu professionnel. Et pourtant, il est bien là – et ses dégâts sont presque invisibles mais dévastateurs. Son pouvoir réside autant dans sa capacité à séduire qu’à diviser. Sous des airs faussement empathiques, il brouille les pistes, distille le doute et isole lentement ses victimes. Pourtant, il est admiré de sa hiérarchie. C’est qu’il passe maître dans l’art de la mystification. Désarmées, vexées subtilement, maltraitées sournoisement, ses victimes, finissent par douter d’elles-mêmes : de leurs compétences, de leur valeur, parfois même de leur santé mentale. Faut-il y voir un trouble pathologique ou une simple forme de méchanceté sournoise ? Comment réagir et, surtout, comment s’en protéger ? À travers trois récits bouleversants, des analyses d’experts et des éclairages juridiques, «Le Matin» explore ce phénomène encore tabou, que ni la loi, ni les procédures administratives internes n’arrivent à cerner et à contrer.
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