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Malgré une relance officielle du dialogue social, il y a quelques jours, les tensions restent vives entre syndicats et gouvernement. À l’issue de leur réunion du 22 avril dernier, le climat était plutôt morne. C’est que les grandes annonces qui caractérisent d’ordinaire le 1er mai ne sont pas au rendez-vous cette année. L’Exécutif s’est contenté de ressasser son discours d’usage sur les acquis réalisés et la volonté d’œuvrer pour l’amélioration des conditions des travailleurs. De leur côté, les syndicats, sans grande conviction, ont rappelé leurs revendications. Conscients qu’ils n’ont plus le soutien de la rue comme avant, ils se résignent à faire ce qu’ils peuvent : faire acte de présence et mettre en garde contre le danger que présente l’érosion de leur capacité d’encadrement. Et là, force est de reconnaître qu’ils n’ont pas totalement tort. Beaucoup redoutent en effet un essoufflement du lien entre les travailleurs et leurs représentants. Les bases se mobilisent moins, les jeunes générations adhèrent peu aux centrales et l’informel reste hors radar. À moyen terme, c’est la légitimité même du dialogue social qui pourrait vaciller si les résultats ne suivent pas.
Dernière Heure