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L’information n’est plus produite ni consommée dans un espace maîtrisé. Entre réseaux sociaux, plateformes numériques et outils d’intelligence artificielle, la frontière entre le vrai et le faux s’est progressivement brouillée. C’est dans ce contexte que s’est tenue, le mercredi 17 décembre à Rabat, la première rencontre nationale consacrée à la lutte contre les fake news, organisée par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication. Institutions, autorités de régulation, médias et experts y ont croisé leurs analyses afin de comprendre les mécanismes de la désinformation et de formuler des recommandations concrètes face à un phénomène en expansion qui impose au Maroc une véritable course contre le temps.

Des nuits entières passées devant des écrans, des vies exposées comme des marchandises, des humiliations publiques données en spectacle… au Maroc, TikTok n’est plus un simple réseau social, mais un espace où toutes les dérives sont possibles, un terrain miné pour une jeunesse en perte de repères. Des enfants et des adolescents subjugués par l’illusion d’un succès immédiat et facile en sont les premières victimes, alors que des influenceurs franchissent toutes les limites pour récolter des dons et autres cadeaux virtuels, quitte à mettre en danger leur santé et à bafouer leur dignité et celle des autres. Provocations, défis dangereux, jeux de séduction et exhibition de la vie privée… les tiktokers ne reculent devant rien pour avoir le buzz et l’argent facile. Les récents scandales impliquant Adam Benchekroun, sa mère, Moulinex, Soukaina Benjelloun ou Ilyas El Malki révèlent l’ampleur d’un phénomène qui relègue au second plan la morale, la loi et la sécurité des jeunes. Dans ce chaos numérique, les règles sont dictées par les likes et les dons, et non par l’éthique ou le sens de la responsabilité. «Le Matin» plonge dans cet univers «nocturne» pour révéler ce qui menace réellement une génération, déjà accoutumée à mesurer la valeur d’une personne en argent et en visibilité.

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